Festival du court-métrage

Publié le par Petrus

Il y a cette semaine, à Clermont-Ferrand, le festival du court-métrage. Loin de moi l'idée de dresser un tableau exhaustif de cette manifestation internationale. Je me contenterai humblement de détailler le programme I5.

Le programme débute par un très beau film iranien en noir et blanc, The old man and the rail. Un vieil homme attend le retour de son fils dans un paysage désertique. Le cinéma iranien qui sur la durée d'un long métrage a tendance à s'étirer en longueur fonctionne ici de manière intense. En dix minutes tout est dit.

Vanya vet, film suédois, a le charme déjà vieillot d'un film des années 80 et met en scène un personnage hâbleur et pathétique d'un émigré ukrainien, animateur de centre aéré qui se prend d'affection pour deux garçons, un noir et un arabe à qui il raconte son extraordinaire existence. L'histoire est à la fois drôle et touchante.

Viggo est un film d'animation danois dont l'univers visuel est très particulier. J'avoue qu'il est resté pour moi assez hermétique. L'histoire m'a vaguement amusé, mais elle ne m'a pas fait rêver. L'occasion cependant de constater que le danois est une assez jolie langue.

El loro, film argentin bourré de bons sentiments, racontant la première journée de travail d'un vétérinaire n'est guère plus convaincant quant au scénario et, qui plus est, tourné d'une manière assez plate, qui se veut sans doute réaliste.

Der Mungo, dernier film du programme, qui nous vient d'Allemagne, est particulièrement abouti au niveau de la forme. Film d'espionnage, der Mungo met aux prises une équipe gouvernementale et un mystérieux terroriste surnommé la mangouste. Le spectateur est volontairement désorienté tout au long de ce film à rebondissements et ne saura pas grand chose du contexte dans lequel se déroulent les événements auxquels il assiste. Il lui reste donc à admirer la maîtrise formelle de la réalisation, le rythme nerveux et efficace digne d'un film hollywoodien, l'image sombre, les plans serrés, les mouvements de caméra qui contribuent à l'instauration d'un climat chargé de menaces. Un exercice de virtuose auquel on pourra juste reprocher de manquer un peu de consistance.

Publié dans cinéma

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